L’eau : où trouver de l’eau dans le Sahel ?

En saison des pluies, entre juin et septembre, l’eau tombe du ciel : ruisseaux, marigots, l’eau est partout, elle provoque même trop souvent de graves inondations avec leurs corolaires …

De l’eau, il n’y en a que trop !

Ainsi va l’Afrique : entre grandes sécheresses et grandes inondations …

En saison sèche, entre décembre et mai, pas d’eau du ciel, et les grosses températures arrivent : les marigots et ruisseaux s’assèchent. S’il y a de l’eau , la chaleur extrême fait pulluler les parasites (parfois des conséquences très graves : cécité par exemple).

Il faut absolument trouver de l’eau dans le sous-sol.

Longtemps, les puits traditionnels, de 10 ou 15 mètres de profondeur, permettaient de « puiser » justement. Travail dévolu aux femmes ou aux enfants, cela demande beaucoup de temps, de force et de patience : il faut se déplacer jusqu’au puits le plus proche, puis » prendre son tour » …

Quand on a puisé, il faut rapporter le précieux liquide à la maison (ou à l’école, ou sur le chantier…).

Si on a des moyens, on prend la brouette, mais la plupart des villageois n’en ont pas : pas de moyens, pas de brouette.

C’est donc sur la tête qu’une copine ou un frère va vous « charger ».

Il faut rentrer en marchant sans verser : travail de patience, de minutie, de responsabilité qu’on enseigne aux enfants dès 8 ans.

Ces puits existent toujours et sont encore fonctionnels… mais pas toute l’année : au creux de la saison sèche, entre mars et mai, réchauffement climatique oblige, il n’y a plus d’eau, ou bien au compte-goutte.

Et puis, l’introduction de désherbants, pesticides, et autres intrants chimiques, notamment dans les zones où l’on cultive le coton, pollue fortement et parfois dangereusement l’eau des sous-sols peu profonds. De sorte qu’ à 10 ou 15 mètres, l’eau n’est pas franchement potable vu la quantité de résidus toxiques qu’elle contient.

AVANTAGES ET INCONVENIENT DU FORAGE :

Mais le forage coûte cher à creuser, et demande une pompe puissante car la traction manuelle est insuffisante.

Et maintenant, au travail !
L’Assemblée générale l’a décidé : 2023 sera l’année du forage !



Depuis le début de cette année, quasiment toutes nos activités et nos efforts ont été destinés à alimenter « la cagnotte du forage », ce forage que nous avons décidé de percer dans le
Centre de Formation à l’agroforesterie TIBOBENA.

Des représentations musicales en juin et septembre, des ventes d’artisanat, des commandes de fruits secs et agrumes bio de Sicile, et une subvention du Conseil Départemental nous ont permis de donner le coup d’envoi au percement du forage.
Mais… ce n’est pas terminé. L’entreprise béninoise arrête les travaux
quand les sous n’arrivent pas.
Tranche après tranche, au fil des entrées alimentant notre compte bancaire, nous envoyons des virements afin que les travaux reprennent et se poursuivent !

ET NOTRE FORAGE

OU EN EST-IL ? Etapes ….

« L’eau potable a été découverte par nos techniciens dans le centre grâce à nos partenaires Africa Diwè. Vraiment Dieu le tout puissant va vous récompenser pour le travail abattu. Le soutien que vous nous portez va porter ses fruits. Les choses durables sont faites et elles seraient bien utiles à tout le monde « 

LES BOEUFS DE LABOUR, LES ENFANTS, LES FEMMES TOUT LE MONDE EST HEUREUX !

Les techniciens installent la tuyauterie qui irriguera la parcelle destinée au maraîchage :

8 mois sans pluie = 8 mois sans fruits sans légume. La malnutrition commence là.

AINSI S’EQUIPE LE CENTRE TIBOBENA POUR LA PLUS GRANDE JOIE ( DIWE) DE SES NOMBREUX BENEFICIAIRES

UN IMMENSE MERCI à toutes et tous qui, pendant des mois, nous avez suivis, par vos adhésions, vos dons, vos achats pour cette opération

« de l’eau pour Manta »